9. 04. 2011
Je crois en les choses simples, dépourvues d'extravagance. La simplicité du moment que j'ai vécu avec un élève durant mon stage pourrait le rendre anodin aux yeux de plusieurs, cependant, sa valeur m'a d'abord sauté aux yeux et m'a fortement donné le goût de poursuivre mes études en enseignement.
J'avais un élève assez turbulent dans l'un de mes groupes. Il était difficile d'avoir son attention, de le voir à la tâche. Lorsque je devais donner un cours sur les participes passés, il était absent. Puis le lendemain, il l'était encore. Il venait de prendre du retard sur les autres concernant la matière et je commençais à me questionner. Lorsqu'il est revenu en classe, mon enseignante associée m'avait demandé de faire de l'enseignement individualisé avec lui. J'appréhendais d'être seule avec un élève qui n'était même pas capable de m'écouter ou de faire ce que je lui demandais en classe. Ainsi, après lui avoir donné un aperçu de la matière qu'il avait ratée, j'avais discuté avec lui de ses comportements désagréables en classe. Finalement, je me suis rendue compte que ses comportements étaient justifiés. Il me disait qu'il détestait le français, qu'il avait de la difficulté dans tous les volets, qu'il ne se sentait pas bon. Ça m'a touché, «toucher» comme «attrister» ou «décevoir», car je voyais en cet élève des capacités bien plus grandes que ce qu'il me disait. Avec des exemples clairs et précis, je lui ai expliqué que je ne voyais pas chez-lui de grandes lacunes comme il le mentionnait, bien au contraire. J'ai été positive avec lui et, surtout, très sincère. Quand j'eus terminé ma rencontre avec lui, j'avais devant moi un tout autre élève. Il semblait motivé, puisqu'il faisait désormais ce que je lui demandais. Il me posait davantage de questions, chose qu'il ne faisait jamais auparavant. J'ai senti un sentiment de confiance, un «O.K.» où je me sentais utile auprès de quelqu'un qui avait simplement besoin de soutien. Je me suis alors dit: «Si c'est ça, enseigner... Relever quelqu'un, lui redonner un peu confiance en lui-même, lui faire savoir que notre rôle c'est de l'aider, pas l'enfoncer... Si c'est ça, je veux aider la terre entière.» Maintenant, je me dis que les petits «tannants» ont une raison de l'être. Il suffit de la trouver et quand on la trouve, on ne peut que constater qu'on vient d'établir un lien avec son élève. Un lien qui constitue la clé d'un groupe solide et unit qui peut vivre plein de beaux moments d'apprentissage et de plaisir.
J'avais un élève assez turbulent dans l'un de mes groupes. Il était difficile d'avoir son attention, de le voir à la tâche. Lorsque je devais donner un cours sur les participes passés, il était absent. Puis le lendemain, il l'était encore. Il venait de prendre du retard sur les autres concernant la matière et je commençais à me questionner. Lorsqu'il est revenu en classe, mon enseignante associée m'avait demandé de faire de l'enseignement individualisé avec lui. J'appréhendais d'être seule avec un élève qui n'était même pas capable de m'écouter ou de faire ce que je lui demandais en classe. Ainsi, après lui avoir donné un aperçu de la matière qu'il avait ratée, j'avais discuté avec lui de ses comportements désagréables en classe. Finalement, je me suis rendue compte que ses comportements étaient justifiés. Il me disait qu'il détestait le français, qu'il avait de la difficulté dans tous les volets, qu'il ne se sentait pas bon. Ça m'a touché, «toucher» comme «attrister» ou «décevoir», car je voyais en cet élève des capacités bien plus grandes que ce qu'il me disait. Avec des exemples clairs et précis, je lui ai expliqué que je ne voyais pas chez-lui de grandes lacunes comme il le mentionnait, bien au contraire. J'ai été positive avec lui et, surtout, très sincère. Quand j'eus terminé ma rencontre avec lui, j'avais devant moi un tout autre élève. Il semblait motivé, puisqu'il faisait désormais ce que je lui demandais. Il me posait davantage de questions, chose qu'il ne faisait jamais auparavant. J'ai senti un sentiment de confiance, un «O.K.» où je me sentais utile auprès de quelqu'un qui avait simplement besoin de soutien. Je me suis alors dit: «Si c'est ça, enseigner... Relever quelqu'un, lui redonner un peu confiance en lui-même, lui faire savoir que notre rôle c'est de l'aider, pas l'enfoncer... Si c'est ça, je veux aider la terre entière.» Maintenant, je me dis que les petits «tannants» ont une raison de l'être. Il suffit de la trouver et quand on la trouve, on ne peut que constater qu'on vient d'établir un lien avec son élève. Un lien qui constitue la clé d'un groupe solide et unit qui peut vivre plein de beaux moments d'apprentissage et de plaisir.
C'est un beau témoignage que tu partages dans ce billet. Tu mets le doigt sur un aspect important de la motivation avec les élèves. L'enseignant doit tenter de connaître ses élèves,même si c'est difficile avec des classes nombreuses.
RépondreSupprimerSi tu lis l'anglais, l'article que je te propose met en lumière certains principes de base pour garder nos élèves motivés:
http://www.edweek.org/tm/articles/2011/03/16/tln_rigsbee_dance.html?tkn=UNCCuZrksDcNlFyQl8u4xnY2sHTJMVsmvCvy&cmp=clp-sb-ascd
Bonne lecture!